Kerry dévoile son plan

Le candidat démocrate à la présidentielle promet de réduire le contingent américain en Irak d’ici un an en menant " la diplomatie nécessaire ".

" Je crois que d’ici un an, nous pouvons réduire significativement les forces américaines en Irak, et tel est mon plan. Je pense que nous le pouvons. " Interrogé par NPR, la radio publique nationale américaine, le candidat démocrate à la présidentielle John Kerry est sorti de sa réserve. Actuellement en campagne dans l’ouest américain, le sénateur démocrate espère que son élection changera la donne en matière sécuritaire en Irak, ce qui pourrait permettre le départ de soldats américains. " Je pense que notre diplomatie peut fournir un ingrédient très différent sur le terrain, et si elle ne peut produire un ingrédient différent sur le terrain, alors laissez-moi vous dire quelque chose. Cela dit quelque chose sur ce que les Irakiens veulent et ce que les gens dans la région veulent. Je crois que d’ici un an, nous pouvons réduire significativement les forces américaines en Irak ", a-t-il dit. " Un an d’ici août ? " a insisté le journaliste. " Je crois que nous le pouvons. Absolument, nous pouvons réduire les effectifs ", a confirmé John Kerry.

" Laissez-moi vous donner un exemple. Si j’arrive à avoir d’autres pays impliqués dans l’entraînement des troupes et dans un entraînement plus rapide, les Irakiens pourront eux-mêmes prendre en charge une part plus grande de leur sécurité ", a-t-il expliqué. Mais pour mener à bien ce plan, il faut un nouveau départ, a-t-il estimé. " Ce président, de manière regrettable, s’est précipité à la guerre sans plan pour gagner la paix. Il a laissé nos alliés de côté. Nous avons perdu notre crédibilité dans le monde. Nous avons besoin de la restaurer, et je pense que je peux le faire ", a ajouté John Kerry. " Nous avons besoin d’avoir plus de gens impliqués. Nous n’avons pas vu cette administration mener la diplomatie nécessaire et l’Amérique paie un très fort prix, à la fois en termes de vies de nos jeunes et en terme d’argent tiré des poches des contribuables ", a-t-il assuré. " Je ferai mieux pour ce qui est de construire ces alliances et de ramener nos troupes à la maison, et je ferai bien mieux pour ce qui est d’alléger le fardeau pesant sur la garde nationale et sur les réservistes et sur leurs familles, qui paient le très fort prix de la précipitation du président ", a promis le sénateur.

Dans son programme, John Kerry prévoit de doter l’armée de 40 000 hommes supplémentaires, mais " pas pour l’Irak ", précise-t-il. Interrogé sur leur utilisation, le sénateur a répondu que " nous avons d’énormes obligations dans le monde ". Il a cité la Corée du Nord, la Bosnie, le Kosovo. " Nous ne faisons même pas ce que nous devrions probablement faire au Darfour, en Afrique ", a-t-il dit. Pour lui, " cette administration n’a jamais répondu suffisamment rapidement au Liberia ". Lors d’un rassemblement mardi à Beloit (Wisconsin), interrogé sur les pays vers lesquels il se tournerait, John Kerry a répondu : " J’irai voir chaque pays arabe, chaque pays musulman parce que je crois que les leaders modérés ont un intérêt fondamental à ne pas voir l’islam pris en otage par l’extrémisme. "

Source : L'humanité